Un art divinatoire pas comme les autres !

Littéralement « divination par la terre », la géomancie est un des arts divinatoires des plus anciens que l’Homme pratique.

Des archéologues retrouvent des Ecus géomantiques sur des monuments égyptiens datant de plus de cinq mille ans.

Pourquoi divination par la terre ? A l’origine, cet art divinatoire est mis en pratique par les peuples du désert tels que les Égyptiens et les tribus nomades.

Le papier n’existe pas et le papyrus, réservé aux documents importants, ainsi que la peau animale, n’est utilisés que pour des documents destinés à « rester » et à être exploiter fréquemment.

Dans les temps reculés, celui qui pratique la géomancie et qui souhaite connaître une réponse à une question qu’il se pose, se concentre sur celle-ci puis, à l’aide d’un bâton ou simplement de son doigt trace des traits dans le sable ou la terre.

C’est de là que vient le terme de Géomancie : divination par la terre.

Pour certain, la géomancie est l’astrologie de la terre. La mise en relation de l’individu avec la terre mère lui permet d’être directement « connecté » avec les forces telluriques de la planète. Voir directement avec son esprit, « Gaïa ».

La géomancie est une science divinatoire étonnante. Bien que très ancienne, son fonctionnement est plus près de celui des ordinateurs modernes que l’astrologie qui se réfère à des positions planétaires qu’il est nécessaire de calculer avec une grande précision pour avoir une interprétation d’autant plus précise. La géomancie est dans un concept « tout ou rien », ou si l’on préfère, binaire.

Le questionneur va, de nos jours, en se concentrant, réaliser plusieurs points sur une feuille de papier.

Le questionneur réalise seize lignes de points. Le nombre de points par ligne n’est pas limité.

Une fois ces lignes réalisées, il fait la somme des points par ligne et cette somme donne un résultat exprimé par un chiffre ou un nombre qui est pair ou impair.

S’il est pair il est symbolisé par deux étoiles * *, si il est impair il est symbolisé par une étoile *.

L’ensemble des seize lignes est divisé en quatre donnant de fait, quatre groupes de quatre lignes.

Les étoiles réalisées donnent quatre figures distinct baptisées « figures Mères géomantiques ».

La corrélation avec les ordinateurs modernes est l’aspect binaire de la géomancie. Chaque ligne ne peut avoir qu’un état et cet état ne peut être que * ou * *. Et la suite de l’étude nous démontrera cette perpétuelle analogie au travers de la construction géomantique.

De nos seize lignes de points, quatre figures mères géomantiques sont générées et se composent de quatre parties chacune :

• • • • • • • La tête
            • La poitrine
            • Le ventre
            • Le pied

Le terme de « figure Mère » est parfaitement approprié ! Une mère enfantera un jour. C’est le cas de nos quatre premières figures qui donnent naissance à quatre Filles. Telle la parthénogenèse des cellules vivantes, elles créent, par les différentes parties de leur corps, leurs propres enfants.

• • • • • • • Les quatre têtes donnent la première figure Fille géomantique
            • Les quatre poitrines donnent la deuxième figure Fille géomantique
            • Les quatre ventres donnent la troisième figure Fille géomantique
            • Les quatre pieds donnent la quatrième figure Fille géomantique

Nous pouvons résumer cela par le tableau suivant :

L’obtention des figures Mères et Filles sont les éléments fondamentaux de la construction de l’Ecu géomantique ou thème géomantique. Le mot «Ecu » est en relation avec la forme des premiers boucliers ou encore du blason.

Cet écu géomantique va être le lieu de naissance des différentes autres figures du thème.

Outre les figures Mères et Filles, ces dernières donnent naissance aux quatre figures Nièces, qui donnent naissances aux deux Témoins (témoin droit et témoin gauche) qui eux-mêmes donnent naissance au Juge de la question du thème.

Ces nouvelles figures prennent naissance par la somme géomantique des figures mères et filles et la somme géomantique des figures qu’elles ont générées.

De cette manière, nous trouvons les quinze dernières figures qui sont nécessaires à l’établissement du thème géomantique.

Le tableau suivant montre la méthode de création des figures géomantiques issues des figures mères et figures filles.

L’ensemble de ces différentes figures se place au sein de l’Ecu géomantique dans des emplacements extrêmement précis.

L’Ecu est divisé en plusieurs cases. Il se divise en deux zones distinctes, la partie droite de l’Ecu représentant le passé et le présent de la question et la partie gauche de l’Ecu représentant le futur de la question.

Les douze premières cases sont appelées Maison en relation avec l’astrologie zodiacale. Le témoin droit est le juge du présent et du passé de la question. Le témoin gauche est le juge du futur de la question.

Le juge de la question est comme son nom l’indique, la figure qui est la quintessence de l’interprétation. D’un seul coup d’œil, le géomancien sait si le devenir de la question est positif ou négatif en analysant la qualité de la figure qui s’y trouve.

Chaque Maison, tout comme en astrologie, a une qualité précise dans le thème. 

La qualité de la figure géomantique donne une interprétation précise dans le cadre de la Maison dans laquelle elle se trouve.

Découverte de l’écu géomantique :

Un thème géomantique est un outil précis qui correspond à des règles précises. Le géomancien se rend très vite compte si le consultant s’est bien concentré sur la question. La répétition de certaines figures ou l’absence d’autre dans des maisons précises amèneront le géomancien à demander au consultant un nouveau tracé de points.

Une des règles simples de la géomancie est que le juge de la question doit être obligatoirement habité par une figure géomantique dont le nombre d’étoiles est pair !

Bonne découverte !

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Conseil de lecture :
Hadji KHAMBALLAH : La géomancie traditionnelle
Robert FLUDD : Traité de Géomancie
Alain Le KERN : La géomancie, un art divinatoire